CINÉMA DE SÈVE
1400 boul. de Maisonneuve O. (métro Guy-Concordia)

CINÉMA VA-114
1395, boul. René-Lévesque O. (Métro Lucien-L’Allier)

VOF = Version Originale Française

VOA = Version Originale Anglaise

VOSTA = Version Originale avec Sous-Titres Anglais

VOASTF = Version Originale Anglaise avec Sous-Titres Français

Entrée: 11 $, 8 $ (étudiant.e.s/students, 65+)

Billets disponibles sur place à partir de 18 h/Tickets available at the door from 6 pm

Dimanche 12 janvier @ 18h30 Cinéma VA-114

TAXI DRIVER

(1976, É.-U., 114 min., 16mm, VOA) Martin Scorsese

TAXI DRIVER est une analyse de personnage d’une plausibilité alarmante sur Travis Bickle, un vétéran du Vietnam, un insomniaque aliéné qui passe ses nuits à conduire un taxi à New York. Une grande partie de ce que nous voyons de la ville est vue à travers son pare-brise. Après de longues heures de travail, il n’arrive toujours pas à dormir et passe des heures dans les cinémas X X X ou seul dans sa chambre sordide. Il n’a que mépris pour la « racaille » qu’il voit autour de lui et prophétise qu’un jour une grande pluie viendra nettoyer toutes les saletés des rues. Un jour, Travis rencontre Iris, une fugueuse de 12 ans devenue prostituée et contrôlée par un proxénète aux cheveux longs connu sous le nom de Sport. Travis devient obsédé par l’idée de « sauver » Iris de sa situation, se transformant en une machine à tuer à lui seul et se préparant à une croisade sanglante qui, selon lui, remettra le monde à l’endroit.

Ce film époustouflant a annoncé au monde entier l’arrivée du réalisateur Martin Scorsese, du scénariste Paul Schrader et des stars Robert DeNiro et Jodie Foster, cette dernière sous un nouveau jour. Le réalisateur dépeint la ville de New York avec des images dures et inoubliables – égouts fumants, rues balayées par la pluie, néons éblouissants – qui, ensemble, constituent une vision de l’enfer sur terre. La partition viscérale de Bernard Hermann et la photographie granuleuse de Michael Chapman y contribuent grandement. Mise en nomination pour de nombreux Oscars, le film a remporté la Palme d’Or à Cannes. Il est proposé ici dans une copie 16 mm granuleuse qui a été projetée par des professeurs de cinéma de l’université de New York, dont Martin Scorsese lui-même. Précédé d’échantillons de films érotique 16 mm des années 1970, typiquement projetés dans les cabines de ‘peepshow’ de la 42e rue à NY. Strictement 18+.

Sunday January 12 @ 6:30pm Cinema VA-114

TAXI DRIVER

(1976, U.S., 114 min., 16mm) Martin Scorsese

TAXI DRIVER is an alarmingly plausible character study of Vietnam veteran Travis Bickle, an alienated insomniac who spends his nights driving a New York cab. Much of what we see of the city is viewed through his windshield. After long shifts, he still can’t sleep and spends hours in X X X theatres or alone in his squalid room. He has nothing but contempt for the “scum” he sees all around him and prophesies that someday a big rain will come and clean all the filth from the streets. One day, Travis meets Iris, a 12 year old runaway turned prostitute who is controlled by a long haired pimp known as Sport. Travis becomes obsessed with “rescuing” Iris from her situation, turning into a one-man killing machine as he prepares for a bloody crusade which he believes will put the world to rights.

This stunning film announced to the world the arrival of director Martin Scorsese, screenwriter Paul Schrader and lead player Robert DeNiro along with a whole new side of Jodie Foster. The director paints a picture of New York City with stark, unforgettable images–steaming sewers, rainslicked streets, glaring neon lights—that together constitute a vision of hell on earth. All this is helped immensely by Bernard Hermann’s visceral score and Michael Chapman’s grainy cinematography. Nominated for numerous Oscars, it won the Palme d’Or at Cannes. Offered here is a gritty 16mm print that was projected by film professors at NYU including Martin Scorsese himself. To be preceded by samples of 1970s erotic 16mm films typically shown at peepshow booths on 42nd street. Strictly 18+.

Casablanca

Dimanche 26 janvier @ 17h30 Cinéma de Sève

HEAT

(1995, É.-U., 170 min., 35mm, VOA) Michael Mann

Le criminel de carrière Neil McCauley (Robert De Niro) planifie une succession de cambriolages à travers Los Angeles avec son équipe : Chris Shiherlis (Val Kilmer), Michael Cheritto (Tom Sizemore) et Trejo (Danny Trejo). Après qu’un complice (Kevin Gage) ait abattu un garde lors d’un raid sur un véhicule blindé, l’équipe de McCauley est poursuivie par l’équipe des vols et des homicides de la police de Los Angeles, dirigée par l’implacable lieutenant Vincent Hanna (Al Pacino).

Heat, le drame policier de 1995 de Michael Mann, est une histoire épique et percutante de chat et de souris, racontée avec élégance et style et portée par deux des meilleurs acteurs américains. Il s’agit avant tout d’une histoire captivante, mais aussi d’une interrogation assez sombre sur la masculinité brisée et l’autodestruction des bourreaux de travail. Visuellement remarquable, sa partition musicale discrète fait monter la tension d’une scène à l’autre, tandis que l’ensemble de la distribution livre de superbes performances.

Le film unit ses deux protagonistes – McCauley et Hanna – en mettant en évidence leurs similitudes. Ce sont tous deux des hommes obsessionnels et motivés. L’un se consacre à la réalisation de casses et de braquages propres et efficaces. L’autre est un croisé implacable qui met de côté tous les autres aspects de sa vie pour traquer et démanteler des criminels de carrière. En même temps, le film met en évidence leurs différences. McCauley est calme et méthodique. Il garde ses émotions à l’écart, afin de s’assurer qu’elles ne le mettent pas en danger d’arrestation ou de mort. Hanna est tout le contraire : il est spontané et imprévisible, et affiche fièrement ses émotions. Le film les présente parfaitement comme des adversaires, puis tente le public avec la possibilité qu’ils se rencontrent face à face. Il s’agit d’une œuvre d’une remarquable sobriété, qui n’en est que plus satisfaisante.

Si Pacino et De Niro sont exceptionnels, ils sont entourés d’une distribution uniformément forte, comprenant notamment Val Kilmer, Amy Brenneman, Tom Sizemore, Ashley Judd, Diana Venora, Natalie Portman et Jon Voight. La photographie de Dante Spinotti donne à l’ensemble du film un éclat bleu séduisant. La partition musicale d’Elliot Goldenthal fait preuve d’une incroyable retenue : dans certaines scènes d’action clés, elle est plus un paysage sonore qu’une partition, renforçant l’intensité sans jamais distraire de ce qui se passe à l’écran. Les séquences d’action du film sont dirigées et filmées avec précision. Il y a des éclats et des lueurs de la vie réelle tout au long du film. Ils rehaussent un film déjà solide et lui confèrent une richesse rarement égalée dans les films policiers américains. Voyez-le en projection 35 mm et en Dolby Stereo Surround pour un effet complet !

Sunday January 26 @ 5:30pm Cinema de Sève

HEAT

(1995, U.S., 170 min., 35mm) Michael Mann

Career criminal Neil McCauley (Robert De Niro) plans a succession of heists across Los Angeles with his crew: Chris Shiherlis (Val Kilmer), Michael Cheritto (Tom Sizemore) and Trejo (Danny Trejo). After a raid on an armoured car results in an accomplice (Kevin Gage) shooting a guard dead, McCauley’s crew is pursued by the LAPD Robbery and Homicide team – led by the relentless Lt Vincent Hanna (Al Pacino).

Michael Mann’s 1995 crime drama Heat is an epic and impactful cat-and-mouse story, told with elegance and style and powered by two of America’s finest actors. It is first and foremost a gripping story, but it is also a fairly bleak interrogation of broken masculinity and workaholic self-destruction. Visually outstanding, its low-key score masterfully ratchets up the tension in one scene after another as the entire cast deliver superb performances.

The film unites its dual protagonists – McCauley and Hanna – by showcasing their similarities. They are both obsessive, driven men. One is dedicated to undertaking clean, efficient heists and hold-ups. The other is a relentless crusader who sidelines every other aspect of his life while hunting and taking down career criminals. At the same time the film also highlights their differences. McCauley is calm and methodical. He keeps his emotions buttoned-down and out of the way, to ensure they do not put him at risk of arrest or death. Hanna is a polar opposite: he is spontaneous and unpredictable, and bares his emotions proudly. The film lines them up perfectly as adversaries, and then tempts the audience with the possibility that they may meet one another face-to-face. It is a work of remarkable restraint, and all the more satisfying because of it.

While Pacino and De Niro are exceptional, they are surrounded by a uniformly strong supporting cast, including the likes of Val Kilmer, Amy Brenneman, Tom Sizemore, Ashley Judd, Diana Venora, Natalie Portman and Jon Voight. Dante Spinotti’s photography gives the entire film a seductive blue sheen. Elliot Goldenthal’s musical score shows incredible restraint: in some key action scenes it is essentially more of a soundscape than a score, building the intensity without every distracting from what is going on on-screen. The film’s action sequences are sharply directed and shot. There are sparkles and glimmers of real life throughout. They enhance an already solid motion picture, and give it a richness that is rarely matched in American crime films. See it as a 35mm projection in Dolby Surround for full effect!

Casablanca

Dimanche 9 février @ 18h30 Cinéma VA-114

LOLA

(1961, France/Italie, 90 min., 16mm, VOSTA) Jacques Demy

Coupes rapides, moments d’attente, murs en ombres chinoises, miroirs savants, et presque toutes les fenêtres utilisées comme source de lumière. Il est difficile de ne pas tomber amoureux de Lola, tout comme le Roland de Marc Michel. Le premier long métrage de Demy suit deux amoureux séparés, Lola et Roland, qui se retrouvent après s’être croisés par hasard le long d’un centre d’achats extérieur qui, comme presque toutes les autres scènes du film, constitue une vision absolument magnifique.

Le personnage éponyme d’Anouk Aimée, Lola, est, comme dans l’œuvre elle-mêmedans, gracieux, magnifique et sans effort. Des aspects qui sont également partagés dans la chorégraphie de la caméra. La profondeur de champ présente dans presque chaque plan du directeur de la photographie Raoul Coutard ajoute des détails à la vie de la ville et aux intérieurs. Ceci, associé au mélange unique de Demy de romantisme visuel et narratif imprégné de circonstances difficiles, est quelque chose que l’on peut pratiquement goûter.

LOLA parcourt la ville et l’intériorité des personnages sans relâche, sans jamais se laisser distraire ou interrompre pour communiquer verbalement quelque chose d’inutile au spectateur. Demy a très tôt compris que montrer plutôt que raconter servirait ses histoires. Bien qu’il s’agisse d’un premier film, on peut y voir les premiers travaux d’un maître, jouant avec l’image, la narration, les personnages et, surtout, les attentes du spectateur. Premier pas dans une carrière, LOLA atteint des sommets que de nombreux réalisateurs n’atteignent pas au cours de leur carrière. Il s’agit ici d’une copie Cinémascope en format 16 mm poétiquement organique.

Conférencier : À venir

Sunday February 9 @ 6:30pm Cinema VA-114

LOLA

(1961, France/Italy, 90 min., 16mm, English Subtitles) Jacques Demy

Quick cuts, lingering moments, shadow cast walls, expert mirroring, nearly every window used as a source of light. It’s hard not to fall in love with Lola, just as easily as Marc Michel’s Roland does. Demy’s first feature length film follows two separated lovers Lola and Roland as they reconnect after a chance bump along an outdoor hall of businesses that like nearly every other scene in the film looks absolutely stunning.

Anouk Aimée’s eponymous character Lola like the film is graceful, gorgeous, and effortless. Aspects equally shared in the choreography of the camera. The depth of field present in nearly every shot from Cinematographer Raoul Coutard adds detail to the life of the city and the interiors. This coupled with Demy’s unique blend of visual and narrative romanticism steeped in harsh circumstance is something you can practically taste.

LOLA sprawls around the city and interiority of the characters without a lag, never getting sidetracked, or interrupted by communicating something pointless to the viewer verbally. Demy even early on understood well that showing instead of telling in filmmaking would serve his stories. Though it’s a debut, you can see all the early workings of a master, playing with the image, the narrative, the characters, and most of all the viewers’ expectations. As the first stepping stone of a career, LOLA soars to heights that many directors don’t achieve in their careers. Offered here is a crisp widescreen Cinemascope print on poetically organic 16mm.

Guest Speaker: To be announced.

Casablanca

Dimanche 23 février @ 18h30 Cinéma de Sève

CHARULATA

(1964, Inde, 117 min., 16mm, VOSTA) Satyajit Ray

Calcutta, fin du 19e siècle. Charulata est une femme éduquée, cultivée et intelligente. Sa relation avec son mari est distante et sans passion. Lorsqu’un cousin de celui-ci vient vivre chez le couple, elle trouve en lui un confident et un complice. Mais leur amour est compliqué par les remords et les convenances.

Douzième film de Ray, CHARULATA était le préféré de son auteur : « Le seul film auquel je ne changerais rien si je devais le refaire est CHARULATA ». C’est sans doute le film le plus sophistiqué, lyrique et élégant de Ray, une histoire d’amour et de solitude bouleversante, portée par la sublime actrice Madhabi Mukherjee qui a tourné deux autres films avec Ray, The Big City (1963) et The Coward (1965).

Le film est tiré du roman The Broken Nest (1901) du prix Nobel de littérature Rabindranath Tagore (1861–1941), une inspiration importante pour Ray qui l’a aussi adapté pour Three Daughters (1961) et lui a dédié un documentaire éponyme, Rabindranath Tagore (1961). Le traitement des sentiments, tout en retenue, rappelle In the Mood for Love (2000) de Wong Kar Wai ou The Remains of the Day (1993) et les autres films de Merchant-Ivory. Charulata est aussi une fresque socio-historique qui dépeint une période cruciale de l’histoire indienne, la Renaissance bengale, période d’ébullition créative et artistique. Le mari de Charulata, intellectuel et éditeur d’un journal politique, incarne les aspirations de l’époque, notamment la contestation de la colonisation britannique. Charulata aspire elle aussi à une émancipation rendue difficile par sa condition de femme, et trouve son expression dans la poésie et la musique.

En plus du scénario, du casting, de la musique et, bien sûr, de la réalisation, Ray assure ici pour la première fois la prise de vue, d’être derrière la caméra facilitant selon lui son travail avec les acteurs. Tout en nuance et en sensibilité, il signe sans doute un des plus beaux portraits de femme de l’histoire du cinéma.

Vu que personne ne présente le cinéma comme le CFS, attendez-vous à assister à de la danse classique indienne en direct sur scène! (Artiste: À annoncer)

Sunday February 23rd @ 6:30pm Cinéma de Sève

CHARULATA

(1964, India, 117 min., 16mm, English subtitles) Satyajit Ray

It is the end of the 19th century in Calcutta where lives an educated, cultivated and intelligent woman named Charulata. Relations with her husband have become distant and without passion. When her husband’s cousin is invited to live with them, she finds in him a like-minded confidant. But their love is complicated by the social expectations of the opulent class.

The twelfth film by Ray, CHARULATA is his favourite. (“Well, the one film that I would make the same way, if I had to do it again, is CHARULATA.”) It is without a doubt his most lyrically sophisticated and elegant work. An exciting story of love and solitude sublimely portrayed by lead actress Madhabi Mukherjee who has made two other films with Ray; The Big City (1963) and The Coward (1965).

The story is taken from the novel The Broken Nest (published 1901) by Nobel Prize laureate Rabindranath Tagore (1861–1941), a major inspiration for Ray who also adapted Tagore’s Three Daughters (1961) and created a documentary on him in 1961.

The treatment of painfully restrained feelings suggests more modern films such as In the Mood for Love, or The Remains of the Day and other class films by Merchant-Ivory. Charulata is also a socio-historical fresco depicting a crucial period in India’s history; the Bengali Renaissance, an explosive period of artistic creativity. Charulata’s husband, the intellectual editor of a political journal, embodies the aspirations of the early 20th century, particularly the resistance to British colonialism. Charulata herself aspires to an emancipation rendered difficult by her being a woman and finds an outlet in poetry and music.

Besides the screenplay, the casting, the music and certainly, the directing, Ray, here for the first time, gets behind the camera as cinematographer. His idea was to work more closely with his actors. With subtlety and sensitivity he has without doubt created one of the most beautiful portraits of a woman ever in the history of World cinema. Come see this for yourself as we present a gorgeous restored version film print in Bengali with English Subtitles. Because nobody does movie-going quite like CFS, as a very special treat, you can expect to see Indian classical dance performed live on stage! (Dance Artist: To Be Announced)

Casablanca

Dimanche 9 mars @ 18h30 Cinéma VA-114

DUCK SOUP

(1933, É.-U., 69 min., 16mm, VOA) Leo McCarey

L’histoire, si l’on peut dire sans rire, est celle de Mme Teasdale (Margaret Dumont), une millionnaire douairière qui fera don de 20 millions de dollars au pays misérable de Freedonia si celui-ci accepte de faire de Rufus T. Firefly (Groucho Marx) son leader. Firely courtise Mme Teasdale et passe son temps libre à insulter Trentino (Louis Calhern), l’ambassadeur du pays voisin, la Sylvanie. Trentino engage une femme sexy pour séduire Firefly afin que Trentino puisse se rapprocher de Mme Teasdale, l’épouser et prendre le contrôle de Freedonia. Pour l’aider dans son jeu, il engage Chicolini (Chico Marx), un vendeur de cacahuètes, et Brownie (Harpo Marx) comme espions. La guerre finit par éclater et, après de nombreuses trahisons maniaques, la Freedonia sort victorieuse.

Rapide, irrévérencieux et anarchique, ce chef-d’œuvre de la comédie est considéré par beaucoup comme la plus grande réussite des frères Marx. Avec ses nombreuses répliques célèbres et ses gags souvent copiés, DUCK SOUP est peut-être la meilleure et la plus drôle représentation des absurdités de la guerre jamais réalisée sur pellicule. Pour un effet de rire à gorge déployée, il est préférable de le visionner dans une salle de cinéma avec public.

Sunday March 9th @ 6:30pm Cinéma VA-114

DUCK SOUP

(1933, U.S., 69 min., 16mm) Leo McCarey

The story, if one can call it that, concerns Mrs. Teasdale (Margaret Dumont), a dowager millionaire who will donate 20 million dollars to the destitute country of Freedonia if it will agree to make Rufus T. Firefly (Groucho Marx) its leader. Firefly woos Mrs. Teasdale and spends his spare time insulting Trentino (Louis Calhern), the ambassador from neighbouring Sylvania. Trentino hires a sultry woman to seduce Firefly so that Trentino can move in on Mrs. Teasdale, marry her and get control of Freedonia. To aid in his scheme, he hires Chicolini (Chico Marx), a peanut salesman and Brownie (Harpo Marx) to act as spies. Eventually, war breaks out and, after much manic double-crossing and side-switching, Freedonia emerges victorious.

Fast-moving, irreverent, anarchistic in style, this comedic masterpiece is considered by many to be the Marx Bros’ greatest achievement. With its many famous one-liners and much-copied gags, DUCK SOUP is perhaps the best and funniest depiction of the absurdities of war ever committed to celluloid. For full laugh-out-loud effect, it is best viewed in a theatre with an audience.

Casablanca

Dimanche 23 mars @ 18h30 Cinéma VA-114

DEAD OF NIGHT

(1945, Royaume-Unis, 105 min., 16mm, V.O.A.) Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden, Robert Hamer

Un architecte est appelé à Pilgrim’s Farm, une maison de campagne qu’il a été chargé de rénover. S’approchant en voiture de l’austère bâtisse victorienne, il constate que la maison a quelque chose d’étrangement familier. Une fois à l’intérieur, il reconnaît toutes les personnes présentes et leur dit qu’elles ont toutes fait partie d’un cauchemar récurrent qu’il a fait, après quoi les invités racontent leurs propres cauchemars, l’un après l’autre.

Impliquant quatre des meilleurs réalisateurs britanniques de l’époque, ce film est peut-être la meilleure anthologie d’horreur jamais réalisée et parvient encore à effrayer les gens 80 ans plus tard. Parmi les quatre réalisateurs, Robert Hamer se distingue avec la séquence «The Haunted Mirror» et Alberto Cavalcanti excelle avec le film d’horreur «The Ventriloquist’s Dummy». Nous vous proposons ici la version européenne originale non éditée en noir et blanc.

Conférencier invité : À déterminer.

Sunday, March 23 @ 6:30pm Cinema VA-114

DEAD OF NIGHT

(1945, U.K., 105 min., 16mm) Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden, Robert Hamer

An architect is called to Pilgrim’s Farm, a country house he has been hired to remodel. Approaching the austere Victorian building in his car, he finds that there is something hauntingly familiar about the house. Once inside, he recognizes everyone present and tells them they have all been part of a recurring nightmare he has had, whereupon the guests relate their own nightmares, one by one.

Involving four of the top British directors of the day, it is perhaps the best horror anthology film ever made and still manages to creep the hell out of people 80 years later. Of the four directors, Robert Hamer is a standout with “The Haunted Mirror” sequence and Alberto Cavalcanti excels with the chiller “The Ventriloquist’s Dummy”. Offered here is the original uncut European release version in glorious black & white.

Guest speaker: To be announced

Casablanca

Dimanche 6 avril @ 18h30 Cinéma de Sève

RAN

(1985, Japon, 160 min., 35mm, VOSTA) Akira Kurosawa

Pour ce film, le plus grand réalisateur japonais s’est inspiré de Shakespeare et a choisi de tourner une adaptation japonaise du Roi Lear. Situé dans le Japon du XVIe siècle, RAN (qui signifie fureur, révolte, folie et chaos en japonais) commence lorsqu’un seigneur de guerre vieillissant, qui a acquis le pouvoir après 50 ans d’effusions de sang impitoyables, annonce son intention de diviser le royaume entre ses trois fils, qui vivront chacun dans l’un des trois châteaux de la région. Les conflits entre frères s’aggravent et les événements culminent dans un finale spectaculaire et tragique.

Le film est une épopée visuellement stupéfiante, contenant certaines des images les plus belles, les plus colorées et les plus époustouflantes jamais enregistrées sur celluloïd. Ici, en particulier dans les scènes de bataille, Kurosawa adopte une caméra détachée et impassible, ce qui accentue la tragédie en donnant au public une perspective divine mais impuissante sur toute la folie et la déraison qui se déroulent à l’écran.

En même temps, il insuffle au film une profonde émotion humaine, aidée par des performances uniformément superbes. Œuvre d’un artiste mûr qui maîtrise parfaitement son art, RAN est un véritable chef-d’œuvre cinématographique où se mêlent la vue, le son, l’intelligence et, surtout, la passion. Visionnez-le en copie d’archive 35 mm dans notre salle de cinéma et vous vivrez une expérience inoubliable !

Sunday, April 6th @ 6:30pm Cinema de Sève

RAN

(1985, Japan, 160 min., 35mm, English subtitles) Akira Kurosawa

For this film, Japan’s greatest director turned to Shakespeare for inspiration and chose to film a Japanese adaptation of King Lear. Set in 16th century Japan, RAN (the Japanese character for fury, revolt, madness and chaos) begins as an aging warlord who has acquired power through 50 years of ruthless bloodshed, announces his intention to divide the kingdom among his three sons, each of whom will live at one of three outlying castles. With sibling conflicts growing, events culminate in a spectacular and tragic finale.

The film is a visually stunning epic, containing some of the most beautiful, colourful, breathtaking imagery ever committed to celluloid. Here, especially in the battle scenes, Kurosawa adopts a detached, impassive camera, heightening the tragedy by giving the audience Godlike but powerless perspective on all the madness and folly unfolding onscreen. At the same time, he infuses the film with deep human emotion, aided by uniformly superb performances. The work of a mature artist in complete control of his medium, RAN is a true cinematic masterwork of sight, sound, intelligence, and-most important- passion. View it as an archival 35mm print in our theatrical setting and it will be an experience you will never forget!

Casablanca

Dimanche 20 avril @ 18h30 Cinéma de Sève

L.A. CONFIDENTIAL

(1997, É.-U., 138 min., 35mm, V.O.A.) Curtis Hanson

Le réalisateur Curtis Hanson, sur la base d’un scénario oscarisé qu’il a coécrit avec Brian Helgeland, nous présente un film basé sur le roman néo-noir du même nom, écrit par James Ellroy en 1990. Il s’avère que l’œuvre d’Ellroy constitue un excellent matériau de base cinématographique, comme le montre Hanson dans sa narration intelligente, sinistre et sulfureuse d’une histoire criminelle de Los Angeles, enracinée dans la violence, la corruption et la trahison.

Le titre est tiré d’un magazine à potins des années 1950, Confidential. Dans le film, il s’agit du magazine Hush-Hush, dirigé par le sordide Sid Hudgens (Danny DeVito). Il est notre narrateur d’ouverture qui nous présente le Los Angeles de 1953 et les principaux acteurs de l’histoire. À partir de là, le film se déroule comme un roman policier, mais avec de nombreux éléments cinématographiques qui contribuent à donner vie aux personnages et au décor. Porté par une distribution exceptionnelle, L.A. CONFIDENTIAL suit trois officiers très différents de la police de Los Angeles qui doivent faire face à la violence de la mafia et à la corruption de la police. Le sergent Edmund Exley (Guy Pearce) est un officier ambitieux et respectueux des règles qui tente de se montrer à la hauteur de la réputation de son défunt père au sein de la police. Idéaliste dans l’âme, Exley est déterminé à faire une différence, allant même jusqu’à témoigner contre ses collègues et à obtenir une promotion en conséquence. Inutile de dire que cela ne lui vaut pas beaucoup d’amis dans son commissariat.

L’inspecteur Wendell « Bud » White (Russell Crowe) est un policier en civil qui n’a pas froid aux yeux. Il n’a pas peur de tabasser les hommes qui battent les femmes (parce qu’il a vu sa propre mère battue à mort par son père) et n’hésite pas à utiliser la force contre les criminels. Il déteste également Exley pour avoir témoigné contre son partenaire et l’avoir fait renvoyer de la police. La tension entre les deux est palpable et ne fait que s’intensifier.

Et puis il y a l’inspecteur Jack Vincennes (Kevin Spacey), un officier de la division des stupéfiants qui affectionne les projecteurs d’Hollywood. Lorsqu’il n’est pas conseiller technique pour la série télévisée «Badge of Honor», il reçoit de l’argent de Sid Hudgens qui le renseigne sur les méfaits des célébrités. Vincennes laisse ensuite Sid photographier les arrestations les plus médiatisées pour son magazine. Un véritable racket.

Les trois flics sont finalement réunis par un meurtre multiple dans un café. Nous avons droit à une histoire brutale et sordide. Une histoire qui prend un genre bien connu et lui insuffle une nouvelle vie, nous gardant accrochés à chaque rebondissement et à chaque double jeu.

L’ensemble impeccable, comprenant Kim Basinger, James Cromwell et David Strathairn, l’histoire magistralement écrite, la vision vibrante mais grinçante du Los Angeles des années 1950 – tout s’enchaîne dans ce polar d’époque cynique et indéniablement séduisant, qui conserve son style et son éclat près de 30 ans plus tard. Une copie 35 mm nous a été prêtée par une société cinématographique de Portland, dans le Maine, afin que vous puissiez l’apprécier comme il était censé être projeté.

Sunday April 20 @ 6:30pm Cinema de Sève

L.A. CONFIDENTIAL

(1997, U.S., 138 min., 35mm) Curtis Hanson

Director Curtis Hanson working from an Oscar-winning screenplay he co-wrote with Brian Helgeland brings us a film based on James Ellroy’s 1990 neo-noir novel of the same name. As it turns out, Ellroy’s work makes for prime movie material as Hanson would show in his smart, sinister, and sultry telling of an L.A. crime story – one rooted in violence, corruption, and betrayal.

The title is taken from a 1950’s gossip rag called Confidential. In the movie it’s represented as Hush-Hush magazine which is run by the sleazy Sid Hudgens (Danny DeVito). He’s our opening narrator who introduces us to 1953 Los Angeles and the key players in the story. From there it all unfolds like a pulpy crime novel, but with so many cinematic flourishes that help vividly bring the characters and the setting to life.

Anchored by a stellar cast, L.A. CONFIDENTIAL follows three very different LAPD officers navigating rampant mob violence and police corruption. Sergeant Edmund Exley (Guy Pearce) is an ambitious, by-the-book officer trying to live up to his late father’s good name on the force. An idealist at heart, Exley is determined to make a difference, even testifying against fellow officers and earning a promotion as a result. Needless to say, it doesn’t earn him many friends at his precinct.

Detective Wendell “Bud” White (Russell Crowe) is a plainclothes officer with an edge. He’s not afraid to rough up men who beat up women (a result of watching his own mother beaten to death by his father), and he has no reservations about strong-arming criminals. He also detests Exley for testifying against his partner, and getting him kicked off the force. There’s a palpable tension between the two that only intensifies.

And then there is Detective Jack Vincennes (Kevin Spacey), an officer in the narcotics division with affection for the Hollywood spotlight. When not serving as an advisor on the television cop drama “Badge of Honor”, he takes money on the side from Sid Hudgens who tips him off to various acts of celebrity mischief. Vincennes then lets Sid photograph the high-profile arrests for his magazine. Quite the racket.

The three cops are ultimately drawn together by a grisly multiple murder at a coffee shop. We’re ultimately treated to a fittingly brutal and sordid tale. One that takes a well-traveled genre and infuses it with new life, keeping us hooked with every crooked twist and every shady double-cross.

The flawless ensemble, including Kim Basinger, James Cromwell and David Strathairn, the masterfully written story, the vibrant yet gritty vision of 1950s LA – most everything clicks in this fittingly cynical and undeniably seductive period crime thriller that still maintains its style and sizzle nearly 30 years later. On loan to us from a film society in Portland Maine is a 35mm print that you may enjoy it the way it was meant to be screened.

Casablanca

Dimanche 4 mai @ 18h30 Cinéma VA-114

W.R. MYSTERIES OF THE ORGANISM

(1971, Yougoslavie, 84 min., 16mm, VOSTA) Dusan Makavejev

Ce film réussit à être un film étonnamment puissant, digne d’analyse et d’admiration. Il détourne les conventions cinématographiques, combine les genres avec une folie impitoyable (on pourrait tour à tour le classer comme un documentaire érotique, une comédie noire satirique, un drame sombre et tragique, un film de propagande communiste, et la liste est encore longue) et expérimente avec la célèbre théorie du montage de Sergei Eisenstein jusqu’à un point de folie presque incohérente.

Commençant comme un documentaire historique semi-direct, il se transforme rapidement en une action maniaque et farfelue avant de devenir, vers la fin, un drame poignant. C’est l’avant-garde dans ce qu’elle a de plus… avant-gardiste ! Il y a beaucoup de sens à trouver dans l’absurdité du film ; c’est un film avec des messages, certains bons, d’autres mauvais (selon votre point de vue). Il traite le sujet du sexe avec sagesse et franchise, en mélangeant des éléments d’humour, d’horreur et de tragédie douloureuse dans un mixeur pour drogués et en vomissant le produit final sur l’écran d’une manière qui n’est pas aléatoire, mais impressionnante et époustouflante. Le réalisateur Dusan Makavejev est considéré comme un maître du cinéma expérimental pour une bonne raison.

Pour être clair, il ne s’agit pas d’un film pour les ultra-sensibles et il n’est certainement pas destiné aux non-adultes. Si vous avez le courage de le regarder, il est magnifiquement cathartique ! Proposé ici dans une version non censurée.

Conférencier invité : À déterminer.

Sunday, May 4th @ 6:30pm Cinema de Sève

W.R. MYSTERIES OF THE ORGANISM

(1971, Yugoslavia, 84 min., 16mm, English subtitles) Dusan Makavejev

This film manages to be a surprisingly powerful film worthy of analysis and admiration. Twisting cinematic convention, combining genres with ruthless insanity (one could classify this as an erotic documentary, a satirical black comedy, a dark and tragic drama, a Communist propaganda film, and the list goes on and on) and experimenting with Sergei Eisenstein’s famous montage theory to a point of nearly incoherent madness.

Opening as a semi straightforward historical documentary, it soon springs into manic, farcical action before, towards the end, unexpectedly becoming a poignant drama. This is avant-garde at its most…avant-garde! There is plenty of sense to be found within the movie’s nonsense; this is a film with messages, some of them good, some of them bad (depending on your perspective). It treats the topic of sex with wisdom and frankness by shoving elements of humor, horror, and painful tragedy into a drug addicted blender and puking the final product all over the silver screen in a manner that is not random, but impressively mind boggling. Director Dusan Makavejev is considered a mastermind of experimental cinema for a good reason.

To be clear; it is not a movie for the ultra-sensitive and it is definitely not for non-adults. If you have the guts to watch it, it is beautifully cathartic! Offered here in an uncensored version.

Guest speaker: To be announced

Casablanca

Samedi 10 mai @ 19h Église St-Georges

THE GOLD RUSH

(1925, É.-U., 102 min., 16mm, VOSTA) avec Charlie Chaplin + court métrages muets des années 1920.

Nous vous proposons l’un des plus grands films comiques de tous les temps, avec le personnage le plus emblématique de l’histoire du cinéma. Le génie de Charles Chaplin s’exprime ici dans le rôle du « petit clochard » cherchant à faire fortune pendant l’époque du Klondike, dans le grand Nord-Ouest. Venez profiter de la Ruée vers l’or pour célébrer son 100e anniversaire.

Notre ensemble talentueux comprend des artistes sur place jouant sur des instruments classiques, tandis que les films muets sont projetés sous forme de bobines d’époque. Le tout aura lieu dans une majestueuse église gothique, ce qui ajoutera au cachet de cette soirée inoubliable. Veuillez noter que nos projections antérieures ont été extrêmement populaires, alors mieux vaut arriver tôt! (Les portes ouvriront à 18h.)

Grignotines, mais éclaté et boissons disponibles.

Billets : 27$, 22$ (étudiants & 65+) taxes incl. et au guichet à partir de 18h le 10 mai.

Église St-Georges : 1001 ave. des Canadiens-de-Montréal (métro Peel ou Bonaventure).

Les billets seront disponibles ici à partir de février.

Saturday, May 10th @ 7pm Église St-Georges

THE GOLD RUSH

(1925, US, 108 min., 16mm) Charlie Chaplin

+ 1920s silent comedy shorts

We offer you one of the greatest comedic films ever featuring the most iconic character in cinema history. The genius of Charles Chaplin is played out here in the ‘little tramp’ seeking his fortune during the Klondike Days of the great North West. Come enjoy The Gold Rush as we celebrate its 100th anniversary.

Our talented line-up includes live artists on classical instruments while the silent movies are projected as vintage reels of film. All of this takes place in a stunning old gothic church which only adds to the thrill. Our previous screenings there have been hugely popular so please arrive early whether you buy your tickets in advance or at the door. (doors open at 6pm) Snacks and drinks available.

Tickets: 27$, 22$ (students & 65+) taxes incl. available here and at the door from 6pm on May 10th.

St. George’s Anglican Church: 1001 ave. des Canadiens-de-Montréal (Peel or Bonaventure metros)

Tickets available here starting in February.
Casablanca

Dimanche 18 mai @ 19h Cinéma de Sève

PEE WEE’S BIG ADVENTURE

(1985, É.-U., 91 min., 35mm, V.O.A.) Tim Burton

L’histoire commence lorsque la fierté et la joie de Pee-Wee, son vélo rouge brillant, est volé. La police n’étant d’aucune aide, Pee-Wee, fou de rage, consulte une diseuse de bonne aventure frauduleuse qui lui annonce que son vélo se trouve dans les sous-sols de l’Alamo, au Texas. Naturellement, il prend la route.

Pee-Wee Herman n’est pas un garçon comme les autres : « Je suis un solitaire et un rebelle », annonce-t-il à sa future petite amie. C’est plutôt un rebelle sans pause. Folie inspirée, ce film est l’un des plus inventifs des années 1980. Cette œuvre intelligente et totalement originale incorpore une grande variété d’outils cinématographiques avec un sens du style frais et unique. Pee-Wee est un petit garçon magique, joyeux et espiègle qui vit dans un corps d’adulte.

Ce qui permet à ce personnage apparemment débile de fonctionner à un niveau intelligent, c’est l’environnement ‘cartoonesque’ dans lequel il évolue. Tant par sa structure que par son contenu, le film ressemble effectivement à s’y méprendre à une œuvre Looney Tunes. À l’instar de ces dessins animés classiques, ce film s’appuie sur des personnages facilement identifiables, des motivations simples, des gags à l’emporte-pièce et un sens de la logique souvent surréaliste, le tout mélangé avec talent et ingéniosité. Venez profiter de ce merveilleux plaisir visuel en copie 35 mm à l’occasion de son 40e anniversaire. C’est l’heure de Pee-Wee !

Sunday, May 18th @ 7pm Cinéma de Sève

PEE WEE’S BIG ADVENTURE

(1985, U.S., 91 min., 35mm) Tim Burton

The story gets started when the pride and joy of Pee-Wee’s life, his shiny red bicycle, is stolen. The police are of no help, so a crazed Pee-Wee consults a fraudulent fortune teller who tells him that his bike is in the basement of the Alamo in Texas. Naturally, he takes to the road.

Pee-Wee Herman is not like the other boys, “I’m a loner and a rebel”, he announces to his would-be girlfriend. He’s a rebel without a pause. Inspired lunacy, this film is one of the most inventive films of the 1980s. This clever and wholly original work incorporates a wide variety of cinematic tools with a fresh and unique sense of style. Pee-Wee is a magical, happy-go-lucky, mischievous little boy living in an adult body. What makes this seemingly moronic character work on an intelligent level is the cartoonlike environment he inhabits. In both structure and content, the film resembles a Looney Tunes cartoon.

Like those classic animations, this film thrives on easily identifiable characterizations, simple plot motivations, throw-away gags, and an often surreal sense of logic, all mixed together with talent and ingenuity. Come enjoy this wonderful visual treat as a 35mm print on its 40th anniversary. It’s Pee-Wee time!

Casablanca

Dimanche 1 juin @ 19h Cinéma VA-114

BREATHLESS

(1983, É.-U., 100 min., 16mm, VOA) Jim McBride

L’histoire est essentiellement celle du film de Jean-Luc Godard dont il s’inspire, mais au lieu d’un Français poursuivant une Américaine à Paris, nous avons ici un Américain poursuivant une Française à Los Angeles. Jesse Lujack (Richard Gere), un arnaqueur charmant mais malhonnête, vole une voiture sur le parking d’un casino à Vegas et se rend à L.A. pour rencontrer Monica (Valerie Kaprisky), une étudiante française avec qui il a passé le week-end précédent. Mais en chemin, il tue involontairement un policier de la route. Jesse parviendra-t-il à quitter Los Angeles avec Monica avant que la loi ne le rattrape ?

Vous serez agréablement surpris par ce que le réalisateur Jim McBride a fait en réimaginant le classique « sacré » de la nouvelle vague de Godard. Il serait trompeur de comparer le Breathless de McBride à celui de Godard. Même si ce dernier l’a inspiré, il se suffit à lui-même. Richard Gere est remarquable dans le rôle d’une âme perdue, un petit criminel à l’énergie frénétique qui évite de penser à l’avenir, est obsédé par une femme et commet un crime grave. Nous ne savons rien de lui, si ce n’est qu’il va toujours à toute vitesse, qu’il aime comme un enfant le super-héros de bande dessinée Silver Surfer et le rebelle du rock n’ roll Jerry Lee Lewis.

Sa petite amie est en conflit interne : elle se méfie de ce mauvais garçon classique, mais elle ne peut pas lui résister. (Les scènes d’amour entre Kaprisky et Gere ont fait sensation à l’époque parce qu’elles étaient très osées, mais réalisées néanmoins avec goût). L’angoisse existentielle et le danger sont omniprésents du début à la fin du film. Le film a pour toile de fond une Los Angeles grinçante et très colorée, qui est presque un autre personnage. Les scénaristes et le réalisateur ne nous disent pas, ni même ne nous demandent, pourquoi ces gens font ce qu’ils font, ils nous présentent simplement quelques jours fatidiques dans leurs vies désespérées.

La bande sonore est composée d’artistes tels que The Pretenders, Robert Fripp, Brian Eno, Elvis Presley, Sam Cooke, Jerry Lee Lewis, Philip Glass, Bob Dylan, X, et constitue l’une des forces motrices du film. C’est pour cette raison, entre autres, qu’au cours des 40 années qui se sont écoulées depuis sa sortie, le film a acquis un véritable statut de film culte. Ne manquez pas cette chance rarissime de voir cette version non censurée sur grand écran. Voyez-le maintenant ou ne le voyez jamais !

Conférencier invité : À déterminer.

Sunday, June 1st @ 7pm Cinéma VA-114

BREATHLESS

(1983, U.S., 100 min., 16mm) Jim McBride

The story is basically that of the Jean-Luc Godard picture upon which it is based, but instead of a French guy pursuing an American gal in Paris, here we have an American guy pursuing a French gal in L.A.. Jesse Lujack (Richard Gere), a charming but larcenous hustler, steals a car from a casino parking lot in Vegas and high-tails it to L.A. to hook up with Monica (Valerie Kaprisky), a French exchange student he’d spent the previous weekend with. But on the way, he unintentionally kills a highway patrolman. Will Jesse make it out of Los Angeles with Monica before the law can catch up with him?

You’ll be pleasantly surprised by what director Jim McBride did in re-imagining Godard’s ‘sacred’ new wave classic. It is misleading to compare McBride’s Breathless to Godard’s. Even if the latter inspired this one, it stands on its own. Richard Gere is outstandingly mesmerising as a lost soul, a petty criminal with frenetic energy who avoids thinking about the future, has become obsessed with a woman, and commits a serious crime. We don’t know anything about him, only that he’s going at top speed all the time, with a child-like love of the flawed comic book superhero Silver Surfer and Rock n’ Roll rebel Jerry Lee Lewis. His girlfriend is conflicted; she is wary of this classic bad-boy, but she can’t resist him. (The love scenes between Kaprisky and Gere created a sensation at the time for being very steamy, yet tastefully done.) Existential angst and doom pervade the film from start to finish. A gritty, very colorful Los Angeles is the film’s backdrop and is almost another character. The writers and director are not telling us, or even asking, why these people do what they do, they are just presenting a few fateful days in their desperate lives.

The soundtrack features artists like The Pretenders, Robert Fripp, Brian Eno, Elvis Presley, Sam Cooke, Jerry Lee Lewis, Bob Dylan, Philip Glass, X, and is one of its driving forces. For this and other reasons, over the 40 years since its release, the film has gained quite the cult following. Don’t miss your exceedingly rare chance to see this uncensored version on the big screen. See it now or see it never, baby!

Guest speaker: To be announced

Casablanca